Nom : D’Eiras
Prénom : Kiziah
Age : 20 ans
Taille / poids : 1m60 pour 50 kg.
Origine : Nyzeld, petite ville partiellement détruite
Description physique : À première vue, ce n’est qu’une innocente jeune fille. Petite pour son âge, mince, fluette, avec son visage enfantin, ses yeux verts rieurs et ses cheveux bruns constamment en bataille, tout semblerait prouver qu’elle ne ferait pas de mal à une mouche. Et pourtant, grave erreur. Derrière ses formes attirantes et sa petitesse se cachent des muscles bien forgés par le temps et un entraînement intensif. Loin d’être innocente, une souplesse souvent devinée par ses gestes fluides et gracieux lui permet une grande aptitude au combat, combinée avec ses membres fins, déliés, qui font d’elle une redoutable ennemie.
Son visage aux traits nets se modifie d’un pôle à l’autre selon ses humeurs ou ses expressions. Lorsque la joie est de mise, ses yeux se plissent sous les éclats de rire émis par une bouche aux lèvres fines, et des éclats émeraude fusent, provoquant fréquemment un rire contagieux chez les personnes l’entourant. Mais quand la colère l’emporte, il vaut mieux ne pas l’approcher. Les poings serrés, la mine renfrognée, elle serait capable d’assener un coup à n’importe qui simplement pour se défouler.
Implants cybernétiques : Lors d’une bagarre particulièrement mal terminée, Kiziah a laissé son oreille droite sur le terrain. Depuis, elle arbore un implant cybernétique pour remplacer feu son abattis. La chose étant discrète, et ses épais cheveux broussailleux la cachant partiellement, peu de personnes détectent l’implant.
Caractère / qualités - défauts : Son caractère très lunatique est probablement la principale caractéristique de Kiziah. Les facettes de sa personnalité sont si multiples qu’il est impossible de la connaître vraiment. Elle peut passer en un éclair d’une rage noire à une gaieté surprenante, bien que son humeur reste le plus souvent dans les négatifs. Son apparence extérieure ne laisse pas présager la violence peu commune dont elle peut faire preuve, et l’énergie qui se dégage d’elle. Un côté sombre, un côté lumineux, voilà la description la plus exacte d’elle. Il faut bien que l’ombre l’emporte légèrement sur la lumière…
Comme dit, Kiziah a tendance à se montrer très agressive. Elle prend part avec joie à n’importe quel combat et n’hésite pas à défouler ses idées noires sur ses ennemis, qui en pâtissent souvent. Elle n’a jamais de remords, ne culpabilise pas d’être cruelle, vicieuse, n’a de cesse de mentir, voler, cacher, trahir, et effectuerait les sept péchés capitaux sans s’en soucier. D’un autre côté, elle peut se révéler amicale avec qui, selon elle, le mérite. Elle a un sens de l’humour et un cynisme très développés qu’elle utilise, selon les situations, soit pour blesser soit pour faire rire. La chaleur qui se dégage d’elle attire irrésistiblement les gens, ainsi que sa profonde et factice humanité. Kiziah n’est pas du genre à se montrer sincère et véridique, tout ce qu’elle peut dire est le plus souvent faux. Bien que son apparence physique et la personnalité agréable qu’elle s’invente de toutes pièces ont tendance à capter l’attention et l’intérêt de ceux qui l’entourent, c’est à leurs risques et périls qu’ils s’attachent à elle car jamais elle ne se risquerait à éprouver n’importe quels sentiments. Elle est froide, posée, calme, calculatrice, manipulatrice. Une machine de guerre, inhumaine.
Biographie : Les bombardements déchirent la ville, bien qu'elle soit insignifiante, méconnue. Au milieu de cette atmosphère chaotique, de la saleté, de la noirceur des bâtiments dont la plupart sont détruits par les affrontements, gît un paquet sale. Des draps. Déposés devant un bâtiment abîmé. Lorsque la vieille femme en ouvrira la porte, elle y découvrira deux enfants, visiblement des jumeaux. Son cœur d’or la poussera à les intégrer derechef dans l’orphelinat qu’elle tient, malgré qu’il ne soit plus aussi bien tenu qu’anciennement, par les temps qui courent.
C’est ici qu’a grandi Kiziah, entourée d’enfants abandonnés, comme elle, mais surtout de Nath, son frère jumeau. Les Inséparables, c’est ainsi qu’on les surnommait. Dans cette ambiance peu familiale et chaleureuse, peu propice aux pérégrinations d’enfants en bas âge, il était le seul point de repère de la jeune fille, sa seule accroche. Kiziah, très tôt, était déjà une rebelle : elle rejetait toute forme d’autorité, quelle qu’elle soit, s’attirait des ennuis avec les plus grands qu’elle et ne se gênait pas pour manipuler les plus petits à sa guise. Nath s’efforçait de la canaliser, lui qui avait hérité de tout le calme que sa sœur avait esquivé. Il se montrait posé et responsable dans n’importe quelle situation, prenait toujours le parti et la défense de Kiziah quand elle faisait les quatre cent coups. Il aimait par-dessous tout glisser ses mains dans les longs et doux cheveux de sa sœur, engloutissait ses paumes dans cet océan brun et lui répétait que c’était son plus riche trésor.
Les années passaient vite mais le conflit ne cessait pas. Les Résistants se faisaient de plus en plus nombreux, et il n’était plus rare de croiser dans les rues, en plus des Marcheurs d’Ombre, des patrouilles entières d’Exterminateurs. La terreur se propageait comme une épidémie insatiable, les civils n’osaient plus sortir de chez eux et les embarquements se faisaient de plus en plus fréquents. Dès ses dix-huit ans, alors que depuis bien longtemps déjà elle saccageait comme elle pouvait les œuvres du gouvernement, Kiziah persuada son frère de s’engager avec elle dans la Résistance et d'aller jusqu'à la capitale. Ils furent accueillis les bras ouverts, on ne dénigre jamais des valeureux capables de se battre pour la liberté de leur patrie, leurs droits et la protection de leurs compatriotes. Ils se proposèrent pour effectuer des missions un peu partout dans le pays, et quittèrent vite Catharlys. Kiziah ne s’était jamais sentie aussi bien. La liberté coulait dans ses veines, comme une essence qui lui permettait d’avancer. Elle était avec son frère, se battait pour terrasser la dictature qui régnait sur le territoire, avait enfin une vie pleine d’aventure, qui en valait la peine. Elle ne pouvait pas rêver mieux. Jusqu’au jour où tout bascula… Un groupe d’Exterminateurs un peu trop observateurs, un appel à l’aide un peu trop tardif peut-être, ou pas assez d’hommes ou de volonté pour que la Résistance n’envoie des renforts. Nath, prit dans une embuscade, perdit la vie et seule Kiziah en réchappa. A partir de ce moment, tout s’écroula pour elle. L’existence avait perdu tout son sens, toute l’humanité qu’elle contenait s’était envolée en fumée, avec son jumeau. Mais pire, une soif de vengeance immuable coulait dans ses veines, et une haine sans limite pour les Résistants, qui les avaient laissés tomber, qui avaient abandonné son frère. Elle avait besoin de leur faire mal, besoin de toucher le point sensible, besoin de les couler les uns après les autres.
Elle perdait tout ce qui faisait d’elle quelqu’un de bien au fur et à mesure que sa colère grandissait. Adieu la sincérité, adieu l’innocence, adieu les bons sentiments. Son cœur se comprimait dans un étau de glace que rien ne semblait pouvoir détruire. Peu à peu elle s’achemina vers l’ombre, sans pour autant quitter la Résistance. Elle restait son seul lien avec la réalité, tant elle se renfermait sur elle-même. L’absence de son frère pesait sur son cœur et elle s’efforçait d’effacer peu à peu tout ce qui était douloureux. Tout. Elle se rendit chez les Exterminateurs et passa un contrat avec eux, gagnant un nouvel objectif. A partir de maintenant, elle serait espionne. Elle s’infiltrerait autant que possible dans les hautes sphères de la Résistance, et livrerait ses informations aux Exterminateurs. Sans que les Résistants ne se doutent de quoi que ce soit, évidemment. La trahison. Elle n’en éprouvait aucun remord. Après tout, par leur faute, sa seule raison de vivre s’était envolée. Elle se livrait à la tâche avec application, et s’autodétruisait autant que possible. Vivre ne l’intéressait plus. Elle voulait juste tous les tuer. Pour ses coéquipiers, elle se bâtissait un masque construit de toutes pièces, et d’ailleurs rares étaient les personnes qui ne l’appréciaient pas. Tant mieux, plus elle était proche des Résistants, plus elle aurait accès à l’essentiel. Mentir, tricher, trahir. Sa vie était une vie de débauche. Et elle aimait ça.
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Ven 14 Mar - 0:53
