Biographie :Le bruit... Le bruit était insoutenable... Le bruit des hommes, le bruit aigus des rats criant, le bruit du bombardement. Les explosion étaient immenses, les hurlements, la mitraille, les ordres...
Ils étaient enterré à quelques mètres sous le sol, attendant le moment venu pour sortir de leur tombeau de boue et de glaise inondé d'eau sale et de sang.
Il prit une ou deux gorgées de l'eau dans sa gourde, elle avait un goût immonde; le goût du métal, il vit quelques rats une dizaine tout au plus. Il regarda autour de lui et vit ses soldats, ses camarades, ses frères d'arme. Ils étaient nerveux, tremblaient de froid et de peur, leur pied baignant dans l'eau. Ils avaient arrêté d'essayer pitoyablement de se conserver des rats, de la vermine ou de cette inondation exaspérante.
Tous savaient que la dernière heure avait sonné, le dernier carré allait être vécu ici et maintenant. Fyodor essayait de se souvenir de son passé, essayait de revivre les instants de paix vécus... Loin de la guerre, loin de tout ça.
Sa naissance, il ne s'en souvient pas comme tout les êtres humains, il sait juste que c'était dans la capitale de son pays qui allait bientôt disparaître.
Son enfance, ses parents étaient de noble gens, son père faisait partit de ministère du pays, il était important, sa mère avait des entreprises importante. Dans toute la famille les individus homme se devaient d'avoir un enseignement militaire complet et poussé. Fyodor n'y échappera pas. A douze ans il partit dans la Schola la plus éminente de la nation, il y trouva sa passion, sa raison de vivre et voulu y rester jusqu'à ce qu'il puisse incorporer l'armée régulière ce qui arriva à ses seize années.
Avec des parents important et le fait qu'il soit fils unique il se trouva bombardé général d'armée, mais il quitta son poste très rapidement, il ne pouvait supporter le fait d'être loin de l'action. Juste après il incorpora la section des commissaire politique de l'armée régulière, c'était un poste fait pour lui, selon ses exigences il fut affecté à un régiment de l'armée et s'y plaça à la tête de se dernier en tant que Colonel-Commissaire.Ses souvenirs s'estompa, un homme descendait dans leur abri, il avait un long manteau en cuir semblable à celui de Fyodor, son képi était déchiré et meurtri, l'homme était couvert de sang et tremblait des mains, son épée était au fourreau et portait en guise d'arme un fusil de base. Le Commissaire pris place à côté de Fyodor. Ils se regardèrent quelques instant...
- C'est ce qui reste de votre régiment Colonel-Commissaire ?
Fyodor se souvint qu'il était à la tête d'un régiment de dix mille homme au début de la guerre, quelques temps plus tard le nombre se restreint à trente soldats vétéran; ce brutal retour à la réalité cassa la petite passerelle d'espoir qui lui restait.
- Oui... Comment ça se présente ?
- Comme d'habitude.
- A ce point là ?
Le premier Commissaire partit vers la sortie de l'abri, il se retourna vers les hommes et Fyodor.
- Nous tenterons une percée dans une heure, je vous conseille de vous préparer, pour l'assaut et l'autre monde. Ce jour verra notre dernière heure mes amis.
Il remonta à la surface, où une tempête d'acier et de sang faisait rage.
Fyodor regarda encore une fois autour de lui, il n'avait plus d'ordre à donner pour pousser ses soldats à se préparer; ils l'avaient fait tellement de fois que c'était devenu un automatisme dès qu'un officier disait <<Assaut prévus>>.
Se souvenir, c'est tout ce qui lui restait de précieux, le souvenir de son ancienne vie...
Il se souvient de la tête de ses parents quand il dit qu'il partait à la frontière dans un régiment, ils ne pouvaient rien y faire même avec les pires arguments <<Je te couperai les vivres>>, <<Je te renie en tant que fils>>; <<Sortez de ma maison étranger !>>. Bizarrement il sourit à la pensée de ce moment, il avait réussi à gagner contre ses parents et à imposer sa volonté.
Les premiers jours au régiment furent comme dans un rêve, tout les hommes fêtaient l'arrivée de leur nouveau <<patron>> comme ils disaient, presque tous aimaient le <<P'tit jeune>> mais beaucoup ne pouvaient l'accepter en tant que supérieur, les soldats voulaient la preuve concrète que ce jeune Colonel-Commissaire et pendant quatre années les soldats lui apprirent leur art de la guerre, se battre à l'épée, les combats à mains nue, tout ceci n'était pas inconnu pour le jeune Fyodor puisqu'il suivit un entraînement militaire et tactique poussé mais cet apprentissage intensif de soldat à soldat était plus que complémentaire, Fyodor devint un formidable combattant.Au bout de ces années tous ses soldats le respectaient et entretenaient une loyauté dure comme l'acier envers leur Colonel.
En fin d'année, à l'an -3 du nouveau calendrier Gouvernemental, tout était normal, la routine. Le nouvel an fut souhaité, l'an -2, avec des alertes et la déclaration de la mobilisation générale de toute l'armée régulière.
Fyodor se souvint qu'il ne comprenait absolument pas ce qu'il pouvait se passer, un entraînement à grande envergure ? Mais le général qui vint leur rendre visite au cœur de la nuit n'était pas du même avis.
La caserne était bondée d'homme rangé en ordre parfait, chaque escouade était à sa place, chaque sous officier était devant le régiment, l'étendard du pays ainsi que celui de l'armée flottait. Sur l'estrade se trouvait le général, le calme était parfait.
- Soldats ! Aujourd'hui la guerre nous encercle, une armée se groupe sur nos frontières et se prépare à nous envahir ! Nous n'avons pas le choix, nous devrons sortir la lame du fourreau et tuer ces ignobles guerrier pour que nous puissions abaisser notre épée le plus tôt possible. Messieurs il est temps de prouver votre valeur aux yeux de votre pays, chaque citoyen, femmes et enfants vous regarde et leurs espoirs, leurs rêves ! Repose sur vos épaule désormais ! Tenez la promesse que vous avez faite le jour de votre incorporation dans notre grande armée !
Il y eu un petit silence où le général regarda tout les hommes, dix milles soldats prêt à se battre...
- A la Guerre !
Les acclamations se levèrent comme un seul homme, tous chantaient l'hymne guerrier du pays. Fyodor ordonna de se préparer tous les soldats partirent avec hâte dans leur quartier pour faire leur paquetage...Et ils se retrouvèrent ici, fin -1, dans les tranchées boueuse et constamment inondée, les hommes étaient prêt, Fyodor se leva, il se dirigea lentement vers la sortie, ses soldats fermant la marche.
Le petit groupe monta assez rapidement et se trouva au beau milieu du carnage, la tranchée était incroyablement étroite et mal construite mais qu'importe, c'était plus une tombe préfabriquée qu'une réelle sécurité.
Les balles fusaient de partout, les obus formaient un déluge mortel.
Ils étaient accroupis, pataugeaient dans la glaise qui essayai constamment de prendre leur bottes, plongeai dedans quand un obus tombait trop prêt, ils continuèrent leur course jusqu'à un parapet où les boyau de la tranchée était remplie de soldat le fusil à la main.
Un caporal d'une autre armée se dirigea rapidement vers Fyodor et hurla pour se faire entendre.
- Vous êtes le commandant de cet assaut !
Fyodor hocha simplement de la tête, il se mit en évidence, tout en restant dans la tranchée.
- Soldat ! L'heure est venue de charger l'ennemi ! Nous somme le dernier rempart entre nos villes et ces monstres ! Il est de notre devoir de se battre jusqu'à notre dernière goutte de sang, pour notre liberté ! Pour la liberté de notre peuple ! Pour la liberté de nos enfants ! Ici nous disputons notre dernier carré, mais s'il faut mourir ce sera l'arme au poing et le feu dans les yeux, s'il faut mourir pour que notre nation puisse vivre un jour de plus, alors nous nous battrons jusqu'au bout pour ce jour de plus ! Soldat, sachez que je marcherait toujours devant vous !
Il y eu un petit silence des hommes, Fyodor reconnaissait se regard, ce n'était pas celui du désespoir, ils savaient qu'ils allaient tous mourir dans les prochaines minutes mais ils n'avaient plus peur, ils étaient prêt à monter à l'échelle, prêt à se rendre à la mort, mais pas sans combattre.
Fyodor commença à hurler ses ordres pour se faire entendre.
- approvisionner vos armes !
Tous s'exécutèrent rapidement.
- Baionette au canon !
Les lames sortirent lentement de leur fourreau avant de se fixer sur le fusil de chaque homme. Fyodor sortit son épée et son pistolet. Il regarda l'heure, l'indicateur des secondes.
Trois.
Deux.
Un.
Les multiples sifflets se firent entendre, les avions étaient déjà partit pour bombarder les lignes, les imposant chars sortirent de leurs cachettes, toute la ligne de front s'anima d'hommes courant à travers le no man's land.
Les soldats tombaient rapidement sous les mitrailleuses survivant, le bombardement de napalm n'arrangeait rien, cela jouait plutôt contre les attaquants car les flammes se trouvaient plus au devant des tranchées à atteindre par endroit.
Les chars explosaient un à un, les hommes brûlaient, se faisait transpercer par les balles ou explosaient.
- Continuez ! En avant soldats !
Fyodor avait l'espoir incompréhensible d'atteindre les lignes ennemies en entier, ils n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres, ses hommes était encore avec lui mais il avait facilement perdu la moitié durant la traversée.
Ils étaient tous allongé devant les restes de barbelés.
- Fumigènes !
Une valse de grenade fumante furent lancé, les soldats purent ainsi se retrouver dans un calme relatif mais pas pour longtemps car cette fumée était une occasion rêvée pour l'artillerie.
- Sapeur !
une dizaine de soldat équipé d'imposante pince virent vers le Colonel-Commissaire, ils firent le plus rapidement possible leur travail avant d'abandonner leur outils et reprendre leur armes et faire passer le message que la voie était ouverte. Il était plus que temps de quitter la fumée et de se rendre dans la tranchée adverse car les mortiers lourds ennemis commençaient déjà a pilonner leurs positions.
- A l'attaque soldat ! Grenade à la main !
Tous chargèrent et lancèrent une pluie de grenade dans le couloir désormais strié de shrapnel meurtrier dont chaque explosions tranchaient la chair, grillaient ce qu'ils touchaient, faisait hurler de douleur leurs victimes.
Ils prirent pied dans la tranchée adverse, les tir fusaient de toute par, ils se mirent à couvert aussi bien qu'ils le pouvaient et répondirent aux tirs, les hommes tombaient dans les deux camps, un abris se trouvait pas loin, Fyodor pris une grenade et la lança à l'intérieur, les ennemis sortaient avec panique mais n'échappèrent pas à l'explosion.
La situation s'était calmée pendant un petit moment.
- Lance Flamme !
Un soldat avec le lourd équipement se présenta devant Fyodor. Puis passa devant l'équipe de combattant prêt à ouvrir les vannes de son arme dès qu'un ennemis se présenterai.
Le feu occupait toute la tranchée devant eux, les hommes couraient en avant ou en arrière et tombaient sous les balles des soldats du Commissaire.
- Gardez vos munitions ! Laissez les brûler !
Il fallait avancer, continuer, ne pas s'arrêter.
Fyodor tremblait, suait, son corps était bourré d'adrénaline, un voila rouge s'était posé devant ses yeux, au combat l'homme n'e est plus un et ne pense qu'à tuer son semblable et si possible le faire souffrir avant.
Le Colonel-Commissaire regarda vers les lignes amicale, le bombardement continuait, les hommes avançaient et tombaient rapidement, les avions et chars étaient des cibles mouvante...
Fyodor hésitait un instant, l'armée ennemie allait contre attaquer et il n'y avait, sans doutes, que 5% de survivants dans les tranchées récemment conquises.
Il pris sa paire de jumelle et scruta l'horizon.
Il ne pouvait croire ce qu'il voyait, c'était impossible...Inimaginable. Ses mains tremblaient de peur, tremblaient tellement que ses jumelles tombèrent dans la glaise, il ne pus lâcher qu'un seul ordre.
- Retraite !
Tous ses hommes coururent aussi vite qu'ils le pouvaient, des milliers de chars à leur trousse mais le pire fut la vision de la multitude de pièces d'artillerie lance missiles et autre artillerie lourde.
Ils n'avaient pas eu le temps de rejoindre leurs tranchées qu'un gigantesque tapis de bombe tomba du ciel. Tout explosait autour de lui, le ciel était en feu et à peine visible dû aux innombrables escadrilles de bombardiers lourds.
Ces terres allaient disparaître sous les obus et avec elle, ses habitants, ses défenseurs.
Le sol tremblait tellement que ce fut un véritable combat pour rejoindre un abris, les couloirs boueux s'effondraient sous la puissance du bombardement.
La chaleur étranglait Fyodor, il devait prendre la solution qui était de sauver ses hommes, mais comment ? Jamais ils ne pourraient sortir de ce bombardement mais s'ils restaient ils allaient être ensevelis sous la terre et les bombes.
Il devait hurler de toute ses forces pour se faire entendre.
- Le front Nord n'est pas encore sous le feu de l'ennemi, nous irons là bas pour faire jonction avec les dernières forces du pays !
Tous répondirent à l'affirmatif d'un geste militaire, ils sortirent en courant le plus vite possible pour échapper aux bombes, certains n'y coupèrent pas mais impossible de savoir qui était soufflé, la vision et l'ouïe était tellement surchargé par les tremblements et le bruit que la seule chose qu'il fallait faire pour ces hommes étaient de courir tout droit sans s'arrêter...
Cela faisait déjà deux heures qu'ils avaient quitté l'enfer des bombes, sur la trentaine de soldats seul cinq était encore debout dont le Commissaire Fyodor.
- Le Quartier Général est à quelques centaines de mètres droit devant.
- Commissaire, je pense que ça ne servirait à rien de continuer par là bas, autant aller aux dernières lignes.
- Soldat. Nous venons de quitter la dernière ligne, le front est percé par toute la forces ennemies...
Un sifflement au loin se fit entendre.
- Artillerie !
Accueil 
Rechercher 
Dernières images 
S'enregistrer 
Connexion 
Mar 18 Mar - 20:11
